Navigation |
|
|
Calendrier |
|
Aucun événement aujourd'hui.
|
|
|
|
Interview |
|
|
Dernières videos |
|
|
Partenaires |
|
|
Affilié |
|
|
Visites |
|
|
Site hébergé par |
|
|
|
Page: 2/7
Qu'est-ce qui au départ vous a destinée à être journaliste? Quel a été le déclic?
Je faisais des études d'Histoire à la Sorbonne, et j'ai fait un stage à
"Geopolis", l'émission de Claude Sérillon sur France 2. Je préparais la
documentation historique. Je suivais l'équipe partout, je découvrais
comment se préparait une émission. Et puis un jour, Claude Sérillon m'a
emmenée dans la régie du 20 heures. L'ambiance m'a électrisée. Mais
même une fois entrée à l'école de journalisme, je pensais encore faire
de la presse écrite. C'est à la sortie de l'école, en rentrant à LCI,
que les choses se sont enchaînées.
Avant votre arrivée à « NPA Matin » en 2000, Alain de Greef
disait de vous : « Vous souriez tout le temps mais vous avez des yeux
noirs hyper autoritaires! ». Est-ce une bonne définition de vous?
A-t-il vu juste?
Je ne sais pas. C'est difficile de se définir. Cette
phrase (qui me suit depuis des années!), c'est une impression qu'il a
eue. Il l'a prononcée pour me rassurer sur mon très jeune âge à
l'époque. Des années après, je peux en tous cas confirmer qu'on peut
avoir une crédibilité tout en gardant le sourire.
Durant l'été 2003 et jusqu'au mois de décembre, vous avez
co-animé avec Olivier Benkemoun une édition d'informations à la
mi-journée. Se dégageait à l'antenne une certaine complicité.
Qu'avez-vous retiré de cette présentation à deux?
C'était un exercice parmi d'autres. Une configuration que je voulais
connaître. C'est difficile au début de partager l'antenne, il faut
apprendre à lâcher certaines choses. Mais on se connaissait bien, on
riait beaucoup, on s'engueulait pas mal aussi, et au final, on a
beaucoup appris. Et puis un jour, on a eu le sentiment, lui comme moi,
qu'on avait fait le tour de la question.
Au mois d'août 2004, vous étiez volontaire dans un
orphelinat au Ghana géré par l'association internationale « Orphanage
Africa » (« Orphelinats d'Afrique » en français) que vous soutenez. Que
vous a apporté cette expérience? Une certaine prise de conscience?
C'est difficile à résumer en quelques lignes. On a pas besoin d'aller
jusqu'au Ghana pour avoir conscience des choses. Ce que j'ai vu là-bas,
tout le monde est au courant, même si personne n'en parle. Ca a été
avant tout une succession de surprises : les choses ne sont jamais
comme on les imagine, j'ai été à chaque fois prise de court par la joie
ou la tristesse. Ces enfants m'ont étonné chaque jour. Ca a été
beaucoup plus dur au retour que sur place. J'avais l'impression de
laisser les choses derrière, impuissante. Avec des souvenirs
impossibles à partager.
Où en est l'association et avez-vous l'intention d'y retourner prochainement?
L'association ne cesse de grandir, et l'argent manque. Une vente aux
enchères est organisée le 8 décembre à Drouot Montaigne. Je conseille à
tout le monde d'aller sur le site : www.oafrica.org/enchere.
Quelle a été la raison de l'arrêt de la première Grande Edition en décembre 2004?
Guillaume Durand est arrivé à l'automne 2004. La tranche 18h/20 h,
capitale sur l'antenne de I Télé, n'a cessé d'évoluer depuis. Durée et
nom de la tranche, présence d'invités, il fallait trouver quelque chose
de cohérent. C'est chose faite au bout d'une saison.
Depuis la rentrée, vous êtes à la tête du JT « décalé » de
Canal. Qu'est-ce que cela change concrètement pour vous par exemple
dans votre manière de présenter ou dans votre approche de l'actualité?
INFO, le journal du soir de Canal +, est pour la première fois distinct
de la grande émission du soir (Le Grand Journal) sans pour autant être
réduit à un flash. « Décalé», ça va veut tout dire et rien dire. En
réalité, l'ambition de Canal + est d'offrir un vrai RV d'information
(rigoureux et complet) mais sous une forme nouvelle et avec un ton
différent. Pas question d'être dans le commentaire ou l'ironie, il
s'agit simplement de moderniser la façon de raconter l'info, que ce
soit grâce aux angles des sujets choisis, à la façon de présenter
(debout), ou à l'écriture (très courte et dynamique). Nous cherchons un
style qui évite les clichés, qui parle plus directement au spectateur.
Quel est votre degré d'implication dans l'élaboration de ce
journal? Et comment se fait le choix des titres? Qui décide de la ligne
éditoriale?
Nous avons une conférence de rédaction à 11 heures du matin. Tous
ensemble nous discutons des sujets du jour, du traitement que nous
allons leur donner, sachant que tout va évoluer dans la journée. C'est
toujours le rédacteur en chef qui a le dernier mot quand il s'agit de
valider des sujets ou de bousculer l'ordre des sujets.
« Quelqu'un » justement m'a dit qu'un certain Léon Mercadet
travaille à votre côté en tant que rédacteur... alors rumeur ou info?
Léon arrive en début d'après-midi, avec toujours plein de petites infos
qu'il a lues et entendues dans la matinée. C'est un regard frais qui
enrichit le journal. Il aide le chef d'édition à trouver les titres qui
viennent en bas de l'écran introduire un sujet. Ensuite, il relit tous
mes textes. Et nous les peaufinons ensemble.
Quel premier bilan tirez-vous de ces quelques mois de présentation?
C'est toujours très excitant de faire quelque chose de
nouveau, de faire un pari et de voir que ça marche. C'est la preuve
qu'il ne faut pas avoir peur, qu'il faut oser. Nous aimerions que les
mois à venir viennent confirmer ce sentiment, que le public reste
fidèle. Quand une émission est nouvelle, il faut lui laisser le temps
de s'installer.
Que reste-t-il encore à améliorer? Qu'est-ce qui pourrait éventuellement changer?
Le plus difficile, c'est la régularité, être performants au
quotidien, surtout avec une matière première aussi capricieuse que
l'actualité. Chaque jour, nous devons nous poser la question du choix,
qu'est-ce qu'on peut offrir de différent? Quant aux changements, il est
encore trop tôt.
Combien de personnes mobilise chaque jour la préparation de ce journal?
L'équipe restreinte, c'est le rédacteur en chef, le chef
d'édition, l'assistant d'édition, Léon Mercadet, et moi. Mais il faut
compter tout le service de prévision, les journalistes spécialement
détachés pour cette édition, les JRI qui tournent pour la rédaction,
l'équipe technique.
Qui est à l'origine de l'accroche « Avant Michel Denisot, INFO »?
A l'origine, c'est moi qui l'avais trouvée. Elle a été supprimée
depuis. Mais INFO reste le titre que nous avons donné à ce journal.
Décrivez-nous brièvement ou en détail (c'est au choix) votre journée de travail à la rédaction.
De 10 à 11 heures, lecture des journaux. 11 heures :
conférence de rédaction. Jusqu'à l'heure du déjeuner, lecture de
certains articles, discussion avec les journalistes. 14 heures : début
de la rédaction des textes. Ensuite, c'est variable, selon l'actualité.
De 17 h à 18 h : habillage, maquillage, coiffure. A 18 heures, nous
reprenons tous les textes avec Léon. Tout s'accélère jusqu'au journal,
à 18 heures 55.
Votre meilleur souvenir à i>TELE? Le moment le plus difficile?
Les moments les plus difficiles ont été les années de
Matinale. Même si, une fois sur place, le travail était passionnant, le
rythme de vie que cela impliquait était réellement difficile à
supporter, sur tous les plans. Les moments les plus intenses ont été
les décrochages en direct pour des gros événements : début de la guerre
en Irak, mort d'Arafat, funérailles d'Arafat, élections américaines, et
bien sûr la mort de Jean-Paul II (2 heures 45 en direct, sans filet).
Etes-vous plutôt « Charles et Camilla » ou « Habemus papam
! »? Comprenez par là : dans quel type d'édition spéciale vous
sentez-vous le plus à l'aise? Qu'est-ce qui vous motive le plus?
Chaque édition spéciale est un exercice intéressant, et c'est aussi
difficile (voire plus) de commenter le mariage de Charles et Camilla
que l'élection du nouveau Pape. J'ai fait les deux. A chaque fois, on
rentre dans un univers.
Vous ne refusez pas aussi de vous mettre en scène que ce soit dans votre propre rôle pour le film Trafic d'influence
réalisé par Dominique Farrugia ou encore en « Canal desperate housewife
» où vous campez une Gabrielle Solis étonnante de ressemblance. Est-ce
là une manière de prendre de la distance par rapport à votre métier?
« Trafic d'Influences », c'était avant de commencer ce métier, pour
gagner de l'argent, et franchement, je n'en garde pas un bon souvenir.
Quant à Desperate Housewifes, c'était une idée rigolote de TV Grandes
Chaines. Pourquoi ne pas jouer le jeu? Les téléspectateurs savent très
bien faire la différence entre la « fille qui pose » et la journaliste
qui travaille tous les jours. Il faut juste faire attention à ce que
l'on fait, maîtriser un minimum son image.
I>TELE sur la TNT : qu'en pensez-vous?
C'est l'aboutissement du travail de tous les employés de cette chaîne
qui se sont donnés à fond depuis le début. Nous avons tous ressenti une
immense fierté, d'autant plus que le choix du CSA ne devait rien au
hasard. Nous avons gagné notre place. Nous sommes maintenant confrontés
au problème de toute « maturité » : comment devenir grand sans perdre
son âme?
Votre chanson ou votre morceau de musique favori(te)? Votre livre de chevet? Vos qualités et vos défauts?
Ces trois questions ont trait à ma vie personnelle. Et puis
mes goûts changent souvent. Quant à mes qualités et mes défauts, c'est
aux autres de le dire. Vous ne pensez tout de même pas que je vais
prendre le risque de répondre à cette question!
Connaissiez-vous notre site et avez-vous un petit mot à
adresser à nos fidèles internautes et en particulier au citoyen
Concombre admirateur de la première heure ainsi qu'à Fleuve Sauvage qui
tient un site qui vous est entièrement consacrée?
Le site sur I Télé est particulièrement bien fait parce que nourri de
chiffres, d'infos... c'est bien d'avoir un reflet de notre travail.
Quant aux autres sites, ceux des admirateurs, c'est très flatteur
d'être fidèlement suivie, mais la subjectivité des commentaires n'est
pas toujours facile à recevoir. J'évite autant que possible de lire ce
qui peut se dire, car c'est la partie de mon travail et de mon image
sur lesquels je n'ai absolument aucune prise.
Le mot de la fin vous revient...
Longue vie à I Télé. Et merci à ceux qui y sont fidèles.
Evidemment un immense merci à Charlotte ainsi qu'à Valentine pour sa précieuse aide! Images © CANAL+ - i>TELE - Orphanage Africa - TV Grandes Chaînes / scan : grb89 - caps : Oricap.
Page Précédente (1/7) - Page Suivante (3/7)
|
|
|
|